MATHAZINE
La revue de
l’institut de Mathologie- Pierre Gallais

quelques traces laissées par des
  seinsectes arborigènes *
Nous sommes loin des
GÉODÉSIQUES
Comme vous pouvez le constater sur cette image les seinsectes arborigènes ont un comportement beaucoup plus turbulent que nos dahrecteurs.
Les dahrecteurs auraient plutôt tendance à laisser des traces qui s’approchent de l’image ci-dessous bien que ce ne soient pas encore vraiment des géodésiques.

Pour avoir une idée précise de ce que serait la trace laissée par un dahrecteur sur une surface cylindrique prenez une feuille quadrillée et enroulez la comme nous vous y avons déjà invité dans un numéro précédent. Si vous enroulez de manière que les droites ne soient pas parallèles à l’axe vous obtiendrez une figure qui fait songer au bas résille. Ce seront des géodésiques du cylindre puisque sur la feuille de papier vous aviez des droites. Vous pourrez constater dans certains cas que certains dahrecteurs peuvent reprendre la trace laissée par un autre dahrecteur. Ainsi, si certains dahrecteurs sont plus rapides que d’autres ils peuvent se rejoindre et se culbuter sans avoir à changer de direction (ce que nous avions admis comme exception dans le cas ou deux dahus de sexe différent s’éprenaient l’un de l’autre **).
Nous devons préciser qu’une jambe n’est pas une surface développable et que nous ne pouvons pas l’envelopper dans une feuille de papier … ça va de soi. Cependant le bas de soie étant quelque peu élastique et la surface d’une jambe ne s’écartant pas trop d’une surface conique il est possible d’en tracer le patron… (l’élasticité évitera les plis disgracieux) les résilles formées par la trame se rapprocheront donc des géodésiques. Le chemin suivi par le dahrecteur se confond avec celui du patron si et seulement si la surface est développable c’est à dire de courbure nulle ce qui n’est pas le cas pour une surface seinpathique.  L’art des grands couturiers est de réussir à nous faire croire qu’avec de bons patrons ils reproduisent la logique des dahrecteurs.***
Notes :
        *    Une étude systématique (mais non systémathique) des signes laissés sous l’écorce par les seinsectes arborigènes est menée par Martine Reyartiste qui les fossilise dans la laque végétale. Les objets ainsi obtenus sont autant à voir qu’à caresser. L’oeil et la main entrent en complément comme dans le cas de l’étude des surfaces seinpathiques. A son égard nous pourrions appliquer la maxime dérivée de René Descartes : au « je pense donc  je suis » nous devons proposer  » je ponce et  j’essuie« . Ce travail de fourmi permet d’avancer à grand pas dans l’étude des écritures laissées par ces seinsectes et d’ors et déjà il est possible de distinguer (sinon classer) différentes ethnies de seinsectes arborigènes par les constantes (à l’intérieur de chaque ethnie) et les variations (d’une ethnie à l’autre) observées. Selon leur nature ( ou ethnie ?) les seinsectes n’inscriront pas leur trace sur la même essence d’arbre et les signes seront différents. L’essence serait-elle à l’origine du sens ou bien faut-il penser que l’un des sens serait inscrit par nature dans l’essence ? Martine Rey nous fournira peut-être la réponse. Touchons du bois !
        **   Nous vous invitons à consulter Ilya Prigogine pour en savoir plus sur les Attracteurs et René Thom pour ce qui est des Catastrophes etBifurcations.
        ***  La logique poétique en usage ici ressemble à ces surfaces développables où en tout point nous pouvons appliquer la géométrie du plan mais dés qu’on s’éloigne trop on a des surprises. Dan le cas des surfaces développables on dit qu’elles ont localement la géométrie du plan. De même on pourrait dire que notre  poétique est localement logique… pas à pas c’est logique mais quand on s’éloigne trop ça devient bizarre ou étrange.