Il eut fallu que je m’y prisse autrement.
C’est à présent, alors que c’est du passé,
que tu nous présentes l’imparfait

au subjonctif !
Polisson, va!

Nous n’avons aucune honte à vous avouer que maintenant nous nous y prendrions autrement.
Cependant, le labeur lent et physique permit d’incorporer des notions que les machines ou les produits finis nous auraient fait ignorer. La courbure (abstraitement simple), lorsque vous passez des milliers de fois votre main sur la surface pour l’obtenir, prend corps et vous découvrez la sensibilité extrème de celle-ci. * A l’usage, nous découvrons que la main décèle de très légères variations de courbure. C’est assez décourageant lorsqu’on ponce et tente d’atteindre la perfection. Comme nous l’avons entendu dire : l’infini est assez long … surtout vers la fin. En ponçant on a au moins l’occasion de rêver. Poncer est une véritable drogue … nous en oublions de manger … et buvions des bières … la levure redressant les courbatures … ça compense. (Faut vraiment être c…!)
Maintenant que c’est passé et dépassé nous nous accomodons de l’imparfait … et l’accordons … à titre indicatif.
L’image en tête présente la manière dont nous avons d’abord tenté de reporter le patron sur la sphère via les paralèles et les méridiens. Théoriquement exacte, à l’usage elle se révéla imprécise … avec notre matériel rudimentaire. Nous avons préféré une solution bien plus empirique, mathématiquement moins élégante, mais qui se manifesta plus précise. C’est à cette occasion qu’émergea la pensée des transports parallèles.

La petite bande est un morceau de surface développable

Note :
* la main bien entendu … parce que la surface, bien que pas encore habillée, demeurait indifférente !
Ndlr :
* Nous ne pouvons résister au plaisir de vous glisser ce poème :

Ah ! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez
Qu’ingénument je vous le disse
Qu’avec orgueil vous vous tussiez.
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez !


H. Gautier-Villars, Déclaration d’un grammairien à sa mie. …. le crime était plus que parfait ! De nos jours ne préfèrerait-on pas plutôt
la « petite mort » ?