non ce ne sont pas des dahus mais ça y ressemble. Mathaphoriquement tout du moins !


le DAHU
encore une histoire de cône
où nous verrons que
lorsqu’on décône,
cet animal mathologique
est bien utile pour la compréhension de notre problème
d’Habillage de la Sphère


Pendant que vous preniez des vacances nous avons fait un long voyage empruntant des transports parallèles tout en réfléchissant à notre fameux problème. Bien que nous avons d’ors et déjà réalisé l’habillage d’une sphère dont nous vous avons montré une image au numéro précédent (patientez il y en aura d’autres), nous poursuivrons le développement, sinon de la démonstration, de la compréhension et interprétation mathologique de la preuve. Ceci nous conduit à de nouvelles dérives afin de comprendre un certain mode de transport parallèle employé dans la démonstration fournie par Etienne.
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Nous avions déjà évoqué le Dahu lors de l’étude des Surfaces Seinpathiques. Nous n’avions guère insisté et lui avions substitué le Dahrecteur ou Dahrectrice *.
Pour ceux qui n’auraient pas en leur possession les numéros correspondants ou bien le Mathazine édité nous rappelons quelques éléments.
Le Dahu selon la définition du petit Larousse est un « animal imaginaire à la poursuite duquel nous envoyons une personne crédule ». Cette définition est bien lapidaire et empreinte de mépris. Dans les pages suivantes nous apprendrons à découvrir que cet animal mythologique est également mathologique et d’une grande utilité pour la compréhension de certaines notions relatives aux surfaces qui entrent dans la démonstration de l’Habillage de la Sphère.
Le Dahu est un animal dont les pattes ne sont pas de la même taille d’un côté que de l’autre. Personne, de fait, n’a jamais rencontré ** cet animal mais historiquement nous en aurions eu connaissance par les traces particulières laissées par ses crottes. Tel le lapin, auquel certains songent à le rapprocher, le Dahu est prolixe en crottes. Certains prétendent avoir trouvé de ces traces dans les dunes à proximité de la mer et suggèrent aux naïfs de guetter leur venue la nuit … car le Dahu est un animal nocturne qui ne sort de son abri que la nuit. Certains auteurs le traitent d’animal obscur, voire ésotérique. – Faisant fi de l’obscurantisme nous verrons comment en fait il nous éclaire – Il y a bien longtemps maintenant que nous n’en avons pas retrouvé de traces et c’est, sans doute, la raison pour laquelle on a tendance à traiter cet animal fabuleux avec mépris et traiter de fabulistes ceux qui prétendent à son existence (voir **).
Les mêmes personnes qui se moquent, expliquent que cet animal à cause de ses pattes plus courtes d’un côté ne peut vivre que sur des plans inclinés. Ces personnes sont stupides, il ne faut pas les croire. On peut évoluer sur toute surface avec des jambes plus courtes d’un côté. Ceci a bien entendu une incidence sur les chemins ou trajectoires parcourues … mais celles-ci sont riches d’enseignements.
En attendant le prochain numéro nous vous invitons à vous procurer un cône ou bien à en réaliser un et à le faire rouler sur le sol. Vous observerez la trajectoire : … un cercle. Mais si vous changez de cône (angle au sommet différent) vous obtiendrez des cercles de rayon différent. Banal, en somme… mais … Si vous avez une grosse sphère essayez de le faire rouler sur celle-ci et observez ! L’opération est bien sûr plus délicate à réaliser mais pas impossible. Pour les plus passionnés nous les invitons à le faire rouler sur un autre cône ou toute autre surface courbe qu’il possèderait. Pour les mécaniciens ou personnes qui auraient une formation technique nous leur demandons de se remémorer les engrenages coniques et les renvois d’angle. Pour les imprimeurs nous leur laissons imaginer ce que ferait une rotative dont les rouleaux seraient coniques plutôt que cylindriques.
à suivre.
Notes :
* Le Dahrecteur n’est en fait qu’un cas particulier de Dahu. Nous le retrouverons dans une aventure prochaine ou lointaine qui reliera les surfaces seinpathiques au problème de l’attracteur de Lorenz (le fameux battement d’ailes de papillon dans la baie de Rio… etc..) à travers le « pantalon d’Hadamard » comme le nomme Étienne Ghys.
** toute image représentant un dahu est une mystification. Elle sert à entretenir cette acte méprisant pour le dahu qui consiste à ridiculiser la personne ignorante et crédule. Le Dahu existe mais comme c’est un animal complexe, sans doute qu’il n’a pas de partie réelle mais seulement une partie imaginaire. C’est un imaginaire pur. Revoir au besoin les nombres complexes.