Il suffit de bander … les arcs
et de laisser l’effet s’faire.
Ensuite
Ca sphèrera tout seul.

Sur l’image ci-dessous nous avons mis en place différentes bandes étroites (rouges) que nous avons découpées dans les feuilles produites par les différents dahus circulant sur les parallèles. Au passage et pour répondre à la question qui était posée au numéro précédent : il n’est pas possible d’employer le même dahu pour les différents parallèles. A chaque parallèle son dahu !
Nous avons également porté les différentes bandes (bleu) correspondant aux méridiens. Là il est possible d’employer un seul dahrecteur.
Dans cette configuration à plat de l’hémisphère les différentes bandes « parallèles » viennent se relier au méridien 0° à angle droit et les différents méridiens au parallèle 0°. Les bandes ont une certaine largeur. La liaison ne doit être faite qu’en un point : celui correspondant à l’intersection méridien-parallèle. Pour cela si vous avez pris des bandes de tôle vous pouvez riveter.

Partant de cette configuration (les différentes bandes étant libres) vous venez fermer et souder les extrémités de l’équateur (le méridien 360° se confondant avec le méridien 0°, il est inutile de le conserver). Ensuite vous soudez toutes les extrémités des méridiens en un point qui sera le pôle.* Ceci étant fait, maintenant vous venez souder bord à bord les extrémités de chaque parallèle. Vous obtenez des tranches de cône. Puis vous venez riveter les points correspondants des parallèles et des méridiens comme il est indiqué (pour certains points) sur l’image. Si vous avez bien respecté les formules données au numéro précédent ça sphèrera. Bien sûr ces bandes sont des morceaux de surfaces de courbure nulle alors que la sphère a une courbure 1/R … donc ce seront comme des écailles sur un poisson (tangentes à la sphère) et c’est pour cela qu’il vaut mieux riveter … presque un seul point de contact. **
Nous avançons vers notre solution finale … mais nous avons encore du chemin à parcourir. Devrons nous avoir recours à des Super-dahus ???
à suivre …
Notes :
* Si vous vouliez souder les pointes il faudrait théoriquement découper les bandes suivants des portions de sinusoïdes car nous avons des intersections de cylindres mises à plat … mais comme elles sont peu larges on peut couper tout droit et combler le vide avec la soudure.
** C’est cette procédure que nous avions adopté pour la réalisation de la « Sphère » qui venait couper l’église de Nannay dans la Nièvre en 2005. Cette sphère avait un diamètre d’environ 360 cm. La procédure était plus simple car nous n’avions pas pris de « parallèles » mais seulement des « méridiens ». A cette dimension là les parallèles auraient nécessité de grandes tôles et nous n’avions ni le budget, ni les outils appropriés…. A cette dimension là on mesure la distance qu’il y a de la théorie à la pratique. Chaque bande de 15cm de large et 15 mm d’épaisseur était ainsi faite : entre deux tôles galvanisées, des lamelles d’isorel de 5 mm. Ensuite il fallait préformer chaque arc : Sur un gabarit placer la tôle intérieure, déposer les isorels, recouvrir de la tôle extérieure et venir solidariser cela avec des boulons … car nous n’avions pas de riveteuse. La différence de longueur entre l’intérieur et l’extérieur une fois que tout est solidarisé … maintient l’arc dans une courbure proche du résultat final (proche car tout est élastique) … mais il a fallu environ 1200 boulons … et nous n’avions qu’une partie de la sphère puisque nous avions choisi de la mettre en intersection avec les deux cylindres que constituent la chapelle et le choeur. Faire également un peu de calculs de résistance des matériaux pour savoir si cela allait résister … car les gens ne manqueraient pas de grimper dessus.